Au cœur d’une région agricole prospère, le Saint-Quentinois, paysage de champs ouverts sur l’infini, s’observe avec bonheur du haut de la Basilique de Saint-Quentin. Chef d’œuvre de l’art gothique, cette collégiale est le poste d’observation idéal pour découvrir la plaine à blé, betteraves et pois qui s’étire de part et d’autre du canal de Saint-Quentin.
Ouverte à la navigation depuis 1810, cette voie navigable possède une curiosité unique en France : un remorqueur électrique, appelé toueur, qui fait traverser les 5,6 km du grand souterrain de Riqueval aux convois de péniches.

Non loin de Vermand, le Val d’Omignon offre un dépaysement soudain, une véritable rupture dans l’immensité de la plaine picarde. Au Nord, ce sont les sources de la Somme et, plus loin encore, de l’Escaut, qui surgissent du plateau, au cœur d’un écrin vert.
La douceur des couleurs du Saint-Quentinois se retrouve dans les tons pastels du maître Maurice Quentin de la Tour.

La Thiérache, située au nord est du département de l’Aisne, est un pays de bocage propice à l’élevage laitier. La richesse de son herbage a donné naissance au Maroilles qui est, au pays du fromage, considéré comme le plus fin des fromages forts. Dans ce paysage vallonné, irrigué par de nombreuses rivières et ruisseaux (l’Oise, le Thon, Le Gland…) c’est la couleur verte qui domine. Le vert des pâtures et des haies, mais aussi le vert de la forêt. Le nom Thiérache viendrait de Terascia sylva, Terre de forêt.

Au printemps une multitude de fleurs blanches illumine la Thiérache bocagère et son habitat traditionnel en torchis, briques, bardage d’aulne et couvertures d’ardoises. C’est le réveil des pommiers. Les fleurs annoncent les pommes. Les pommes promettent le cidre.
La Thiérache c'est aussi le pays des églises fortifiées, véritables forteresses oú se réfugiaient les villageois en temps de guerre.